Description
L’ONU (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a proclamé 2020 l’Année internationale de la santé des végétaux (International Year of Plant Health, IYPH). Cette année est une occasion unique de sensibiliser le monde entier à la manière dont la protection phytosanitaire des cultures peut contribuer à éliminer la faim, à réduire la pauvreté, à protéger l’environnement et à impulser le développement économique. C’est dans ce cadre que la SNHF a choisi comme thème de son colloque annuel : « Santé des plantes : ressources naturelles et biologie contemporaine ». La défense des cultures s’est développée très rapidement, passant en moins de deux siècles, d’un quasi néant à un abus de l’agrochimie à la fin du 20e siècle, cette dernière visant l’éradication de la plupart des bioagresseurs. Le caractère radical d’une phyto protection basée sur la chimie, d’abord bénéfique aux rendements, s’est avérée rapidement délétère pour les équilibres biologiques et a créé des impasses techniques, en générant des résistances chez les bioagresseurs. Plus récemment, l’étude de la physiologie des plantes et la compréhension du dialogue plante – bioagresseur à un niveau fin ont ouvert de nouvelles perspectives pour analyser les mécanismes de réponse aux maladies et aux ravageurs. Ces connaissances alliées aux développements de la génétique et de la génomique constituent des bases nécessaires pour introduire des résistances génétiques dans le matériel végétal. Nombre de ces techniques mises en application concourent au développement de l’agroécologie. Chacun des leviers de lutte mobilisé contre les bioagresseurs des cultures est désormais caractérisé par son efficacité propre, souvent partielle, et c’est la combinaison raisonnée des moyens biologiques, génétiques et culturaux qui constitue aujourd’hui une voie privilégiée pour aller dans le sens d’une agriculture, visant à nourrir une population mondiale croissante dans les conditions les plus respectueuses de l’environnement.