Description
La reproduction des espèces végétales s’accompagne d’une dispersion plus ou moins éloignée de leur lieu d’enracinement.
Souvent insensible à l’oeil humain, cette dissémination se lit parfois à l’échelle de la paléogéographie et explique jusqu’à l’évolution des flores aux époques glaciaires.
Mais nous savons aussi que les activités humaines favorisent, voire provoquent le voyage des plantes. Que cela soit intentionnel ou non, nombreuses sont les espèces qui suivent l’homme lors de ses pérégrinations : dans la laine de ses troupeaux, sous la semelle de ses chaussures, dans ses bagages et dorénavant dans la soute de ses avions.
Toujours plus largement, toujours plus rapidement. La richesse de nos jardins en est le témoignage.
Au lent commerce des épices orientales sur la Route de la Soie, succéda la rapide conquête de l’Amérique et de ses richesses. Puis vint le temps des explorateurs du monde, des chasseurs de plantes, des corsaires et parfois des pirates de la botanique.
Notre temps sera-t-il celui de la raison et de la prudence, celui du respect d’enjeux de civilisations, celui du partage international des richesses végétales ?